Les sources de Sainte-Marguerite
Un site d’exception
Les sources de Sainte-Marguerite constituent un ensemble unique, au bord de l’Allier, au pied du village de Saint-Maurice ès Allier (dans le Puy-de-Dôme).
Jadis établissement thermal qui proposait plusieurs sources minérales bienfaisantes, ce lieu s’inscrit dans une zone riche en résurgence aquatiques : on dénombrait une trentaine de sources le long de l’Allier sur 2 Km, à la fin du XiXème siècle.
Certaines sont toujours là, comme le grand et le petit Saladis, le Tambour, le Cornet, la Font de Blé ou les Rocs bleus alors que d’autres sont désormais dans le lit de la rivière, qui a bougé.
Aujourd’hui, l’usine d’embouteillage a déménagé à quelques centaines de mètres suite à son rachat par une filiale d’Intermarché en 1995. Elle produit 17 millions de litres d’eau chaque année, avec seulement 15 salariés (source).
Pour en savoir plus sur cette eau de table, consultez ce site sur les étiquettes Sainte-Marguerite.
Un lieu abandonné
Fermé depuis des décennies, l’établissement thermal est pratiquement laissé à l’abandon. Trop souvent visité, il vient d’être sécurisé (fenêtres condamnées).
L’ancienne usine d’embouteillage et les hangars sont eux aussi à l’abandon, depuis le déménagement de 1995 et l’eau est désormais acheminée par un tuyau de l’autre coté de la route pour être conditionnée.
Autrefois, ce site pouvait accueillir jusqu’à 600 curistes, même si les thermes sont restés très modestes… Sans doute trop pour garantir leur pérennité.
On trouve pourtant des traces d’un usage très apprécié au XVème siècle et il est de notoriété publique que les romains connaissaient et utilisaient ces eaux (on suppose que les gaulois faisaient de même avant eux).
Le groupe Intermarché qui possède le site a passé une convention avec le conservatoire d’espaces naturels d’Auvergne, qui mets en valeur les sources, entretien les espaces fragiles (classés Natura 2000) et permet un accès au public.
Malheureusement, les bâtiments sont négligés, les anciennes sources sont taries, ou dérivées pour la plupart et ce qui reste des installations thermales semble voué à la ruine.
Une balade au fil de l’eau
De nos jours, le site jouit d’un aménagement agréable pour le promeneur qui veut flâner au bord de l’Allier tout en découvrant un site insolite et porteur d’histoire !
Peut-être verrez-vous un parapentiste atterrir à quelques mètres de vous et peut-être aussi que vous verrez passer les kayaks sur la rivière.
Mais voici ce que vous serez certains de voir : les sources de Sainte-Marguerite !
La source Valois (dite source de la grotte) :
Une grande source qui rappelle un peu celle du Saladis, juste de l’autre côté de la rivière.
Il est possible de monter au sommet de la “grotte” (avec prudence).
La source du tennis :
Cette source est captée dans un petit bâtiment dont elle sort pour se déverser dans une vasque avant de s’écouler vers la rivière, en formant un travertin caractéristique du secteur.
Le geyser de la source de Brissac :
Le geyser n’est pas naturel mais issu d’un forage dans les années 1920.
Après environ 20 mn de repos, le gaz pousse à nouveau l’eau vers le ciel, pendant 4 à 5 mn.
Son jet atteint 2 mètres environ, mais il est largement canalisé par le tuyau du forage.
La source du Héron :
Un ancien bain consacré aux touristes.
La source Robinet :
Un joli lanternon qui était alimenté par une source qui était redistribuée aux curistes par des robinets installés tout autour.
La source de la Chapelle :
De toutes les sources de Sainte-Marguerite, voici celle qui est mise en bouteille !
Protégée par un petit bâtiment, elle est ensuite acheminée vers l’usine.
Son nom vient de l’oratoire à Sainte Marguerite qui se trouve à proximité immédiate.
En bonus, une galerie d’art :
Comment allez y voir ?
Le site se trouve dans le Puy-de-Dôme, sur la commune de Saint Maurice, au lieu-dit Sainte-Marguerite à environ 20 Km au sud-est de Clermont-Ferrand et au nord d’Issoire.
On y accède par la route départementale 1 entre Mirefleurs et Vic-le-Comte.
Utilisez obligatoirement le parking aménagé en face de l’usine à 200 mètres des sources.
- Coordonnées GPS : 45.667473, 3.822812
- Guidage avec Waze en cherchant “Sources de Sainte-Marguerite”
- Carte IGN série bleue n° 2532 SB (Issoire – Veyre-Monton)
Quelques liens sur les sources de Sainte-Marguerite :
Au fil de l’eau… vergnat
Papou Poustache
André 63
Puy-de-Dôme63 (blog)
À voir pas loin :
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Effectivement, mieux vaut ne pas stationner dans l’impasse de la rue de la chapelle vu l’agressivité des riverains, sûrement un effet secondaire des émanations de radon 😉
Pour ma part, je n’ai jamais rencontré de problème quand il m’est arrivé d’y stationner… Mais c’était rare, de façon absolument non gênante (ni sur la chaussée, ni devant les maisons) et justifié. 😉
La source ( marguita ) bouteille verte de la Saint marguerite provient de la commune des martres de veyre
A ce jours, les bâtiments de la source du héron et du robinet sont dans un sale état, bien pire que sur vos photos . Et les éléments restants (grotte, geyser) ne sont pas du tout mis en valeurs, ça fait vieux site industrielle à l’abandon et absolument plus site touristique.
Il y a un projet de démolition des anciens bâtiments et de réhabilitation du site mais ça ne semble pas avancer bien vite … Dommage, il y’a du potentiel !
L’ancienne usine a bien été détruite.
Des tentatives maladroites de sécurisation ont été faites, côté source du Héron, avec le “recyclage” d’un vieux portail sensé condamner l’accès à cet endroit (blocage contourné, et pas proprement).
L’entretien du site est en effet très aléatoire,avec une dégradation des différentes sources. Cela ne réduit en rien la fréquentation, et semble au contraire amplifier les incivilités et dégradations.
[…] La zone concernée se trouve sur la commune des Martres-de-Veyre, dans un méandre de la rivière Allier.Un captage est exploité et une conduite d’eau souterraine le relie à l’usine d’embouteillage, en passant sous le lit de la rivière, sur la commune de Saint-Maurice-ès-Allier.On est là à proximité des sources du Saladis et en face de l’ancienne usine et des sources de Sainte-Marguerite. […]