Acte XV des gilets jaunes à Clermont-Ferrand

Acte XV des gilets jaunes à Clermont-Ferrand

23 février 2019 0 Par SuperBougnat

J’ai passé la journée à suivre l’acte XV des gilets jaunes à Clermont-Ferrand, ce samedi 23 février 2019.

J’ai accompagné le cortège puis partagé sur Twitter de nombreuses photos et vidéos, tout en décrivant la situation, au plus près des manifestants pendant près de 8 heures.

La veille de la manifestation, j’avais fait un état des lieux des préparatifs mis en place pour sécuriser un centre-ville qui redoutait le pire.

Il est utile que je précise que je ne suis ni un “pro” gilets jaunes, ni un “anti”.
Comme beaucoup de citoyens je m’interroge sur ce mouvement, ce qui me semble être une sincérité profonde, comme ce qui m’apparaît comme des contradictions criantes.
Je m’efforce ici de livrer un récit le plus objectif possible, de ce que j’ai vu, entendu et vécu, sans prendre parti par principe pour les manifestants ou les forces de l’ordre.

Un démarrage plutôt mou

Je suis arrivé en ville vers 10H30, le matin et j’ai pris le temps de faire un tour du centre avant de rejoindre le lieu de rendez-vous, prévu à midi.
Sans être totalement déserte, Clermont était clairement très calme, voir endormie.
Pratiquement aucune voiture et juste quelques piétons et cycliste, qui profitaient de la voie du tram, libre de toute rame.

En arrivant place du 1er Mai, un peu avant 11H30, force était de constater qu’il n’y avait pas foule.
Vers 12H30, j’ai compté entre 400 et 500 personnes.
L’ambiance était à la fois calme et détendue…. Jusqu’à l’arrivée de l’hélicoptère de la gendarmerie, vers 13H.

Cet hélicoptère de la gendarmerie a été salué par des huées et beaucoup de manifestants y voyaient une provocation des autorités.
Pourtant, aucune force de police n’était visible depuis le début du regroupement, hormis les véhicules qui empruntaient l’Avenue pour rejoindre le commissariat.

Hélicoptère, place du 1er Mai

C’est à 13H37 que le cortège a commencé à s’avancer vers le centre-ville, dans le calme (bruyant quand même) et la bonne humeur, clairement.
La préfecture a annoncé environ 2 500 manifestants, ce qui me semble assez cohérent avec ce que j’ai constaté.

Début de manif, Viaduc des Carmes

Un manque critique d’organisation

En arrivant place Delille, la tête du cortège s’est engagée sur la rue Montlosier, en longeant la voie du tramway.
Mais rapidement, il est apparu que le gros des manifestants avait lui tourné sur la place Delille, pour rejoindre la rue du Port et remonter vers la mairie.

La place de la Victoire sera aussi évitée, pour emprunter l’étroite rue Terrasse.
Au sortir de celle-ci, une hésitation apparaît : poursuivre le long de l’Hôtel du département (avec possibilité de descendre ainsi devant la Préfecture) ou descendre directement sur Jaude par la place Sugny ?
La seconde option sera retenue et la statue de Vercingétorix sera rapidement entourée de gilets jaunes, pendant que le gros des manifestants resteront bloqués sur le bas du Boulevard Desaix.

Après un bon moment à Jaude, le cortège repart par l’Avenue de la République, direction Gaillard.
Là encore, une toute petite ruelle (rue de la Michodière) sera choisie pour rallier le Palais de Justice. Choix peu adapté au passage d’une foule.

Après un arrêt devant le Palais de justice, les manifestants se remettent en marche, visiblement pour rallier la Banque de France (mais sans qu’aucune consigne claire ne soit jamais donnée).
C’est à ce moment que le premier affrontement avec les forces de l’ordre est intervenu, à 14H40.

Visiblement, les gendarmes n’avaient pas du tout anticipé cet itinéraire, et les véhicules positionnés ici, en retrait, on finalement créé un point de fixation et une montée en tension (voir plus loin).

A partir de ce moment, il était clair que le cortège avait été scindé en deux groupes, au moins.
Tous n’avaient pas pris le même chemin (tout le monde n’est pas venu devant le tribunal, à priori).
Le bruit a alors couru qu’il fallait rejoindre la Banque de France, où un premier groupe serait déjà arrivé.

La réalité fut différente : quelques gilets jaunes orientaient en fait la foule sur la rue Blatin, direction place de Jaude, à nouveau, en évitant ainsi de passer devant l’imprimerie fiduciaire.

Deux cortèges ont finalement ralliés la place : par la rue Blatin, et par l’Avenue des États-Unis (vraisemblablement la queue de manifestation qui avait fait demi-tour).

Alors qu’ils avaient été totalement absent du parcours jusqu’à présent, les CRS avait cette fois pris position Boulevard Desaix pour empêcher la foule de remonter vers la Préfecture (ce qui a provoqué de l’indignation dans le public, et un soupçon de provocation).

CRS vs Gilets Jaunes

Pour moi, il est évident que la totale absence d’organisation (largement assumée et réclamée par de nombreux gilets jaunes) pose de potentiels problèmes : l’affrontement dans un espace restreint, près du tribunal représentait par exemple un danger potentiel.
Éviter les grands axes pour privilégier des ruelles pas du tout adaptées est aussi une source de danger et d’énervement, du fait du ralentissement provoqué dans la marche.

Une police absente, au début

Comme je le disais, il n’y avait pratiquement aucune présence policière le long du parcours, jusqu’au retour place de Jaude.

Pas de police visible place du 1er mai, lieu de rendez-vous.
Des motards bloquaient la circulation place Delille mais ce sont retirés juste avant l’arrivée du cortège.
Les gendarmes mobiles croisés près du Palais de Justice étaient visiblement positionnés là “en attente” et ne s’attendaient pas à voir surgir la manifestation : ils n’étaient même pas équipés de leurs casques pour bloquer l’accès (voir plus loin).

Ce n’est finalement qu’en revenant place de Jaude, aux environs de 15H, que les gilets jaunes ont fait face à un dispositif policiers clairement destiné à les bloquer, en les empêchant de remonter vers la préfecture (qui avait été longée une heure plus tôt, par l’arrière, sans croiser la moindre force de l’ordre).

Et force est de reconnaître que le cortège était très pacifique, bruyant par ses slogans, mais calme par son attitude.
Quelques casseurs potentiels (vêtus de noir, visage caché, sans gilet jaune, par petits groupes) s’époumonaient à essayer d’influencer le cortège, mais sans aucun effet.

Le point de fixation qui s’est alors organisé de fait place de Jaude, a lentement fait changer l’ambiance de la manifestation.
Je précise que je ne porte pas de jugement sur le dispositif policier. Il est sans doute légitime d’empêcher un accès trop proche de la Préfecture, et contenir une foule est plus simple sur une grande esplanade plate, comme Jaude. Mais de fait, c’est cela a généré une confrontation.

Pourtant, pendant longtemps, un cordon de gilets jaunes a tenu les manifestants à bonne distance des policiers, dans le calme.
À ce moment comme un peu plus tôt, j’ai vu des gilets jaunes “rattraper”, maîtriser et calmer des gens qui voulaient casser ou provoquer la police.

Des tensions, puis des affrontements

Je souhaite revenir sur les 2 principaux affrontements qui sont intervenus, puis sur la situation tendue qui a perduré Place de Jaude, par la suite.

Rencontre imprévue avec les gendarmes mobiles

Comme je l’ai expliqué, je pense que les gendarmes, positionnés rue des Vieillards (le long du Palais de Justice), étaient là “en attente” et pas pour bloquer un passage qui n’avait rien de stratégique et se trouvait plutôt à l’arrière du tribunal.

Cependant, leur présence a bloqué la progression de la manifestation et un face à face a eu lieu.
Les gendarmes formaient une haie qui barrée le passage et protégeait leurs camions, mais ils ne portaient même pas de casque pour se protéger.
Quelques insulte sont fusé, puis 3 projectiles ont été lancés par des manifestants. J’ai vu des gendarmes recevoir des fumigènes en pleine tête.
Quelques instants plus tard, une sommation a résonné, suivi peu après par un premier tir de lacrymogène, qui a renforcé la colère de la foule.

Rapidement, les gendarmes se sont retrouvés encerclés sur leurs 3 côtés, avec de petits groupes sur le flanc et dans leur dos, mais qui invitaient bruyamment les autres manifestants à les rejoindre.

La tension était forte et ordre a été donné de mettre les casques.
Les quelques manifestants présents ont été rapidement chassés, tandis qu’à l’avant la fumée des lacrymogènes envahissait la place de l’Étoile.

L’épisode n’aura pas été très long.
Des gilets jaunes déjà partis ont vite rebroussé chemin, venant chercher leurs camarades, en appelant à poursuivre la marche, en évitant toute provocation.
En partant, j’ai tout de même croisés quelques personnes qui couraient vers le conflit en disant vouloir en découdre… Rares étaient ceux qui avaient un gilet (en général pas enfilé, en plus). Le noir et les masques les caractérisaient plus.

Premiers débordements, rue du 11 Novembre

Alors que la situation était calme et sous contrôle, là où gilets jaunes et CRS se faisaient face, entre la place de Jaude et le bas du Boulevard Desaix (voir plus haut), des heurts ont eu lieu rue du 11 Novembre.

Vers 15H40, un groupe d’une vingtaine de personnes s’est saisi de poubelles qui avaient été sorties dans la rue, au niveau du Mc Donald’s (ouvert le matin).
Ils ont enflammé ces poubelles, après les avoir utilisées pour en faire une barricade.
Ils ont ensuite entrepris de projeter ces containers enflammés sur des forces de l’ordre situées à environ 50/80 mètres, dans la rue.

La réaction fut immédiate : gaz lacrymogènes dont la fumée, portée par le vent, n’a pas tardé à envahir la place de Jaude, créant des mouvements de foule.
Des problèmes ont aussi eu lieu à peu prêt en même temps sur l’Avenue des États-Unis.

Cet évènement a eu raison du cordon de gilets jaunes qui contenait pacifiquement la foule, et des affrontement ont alors commencé à avoir lieu aussi en bas du Boulevard Desaix, entre le théâtre et le bâtiment de La Montagne.

Confrontation longue, place de Jaude

À partir de là, en pendant près de 3 heures, la place de Jaude est devenu le lieu d’un étrange manège.

Alors que les manifestants les moins déterminés quittaient prudemment les lieux, d’autre venaient provoquer les policiers, à grand renfort d’injures et de jets de pavés.
À chaque fois, les CRS répondaient en envoyant lacrymogènes, grenades puissantes et tir de Lanceur de Balles de Défense.

Certains gilets jaunes affirmaient haut et fort qu’ils ne quitteraient pas les lieux et dès que la fumée se dispersait un peu, ils revenaient au plus près des policiers.
À chaque épisode, on entendait “attention à vos têtes” lors des tirs, pendant le mouvement de fuite en courant. Puis les manifestants revenaient, un petit peu moins nombreux, certains restant observer à distance les évènements.

À un moment, la police a brièvement occupé la place de Jaude, au niveau de la statue de Vercingétorix, avant de reculer sous la pression des manifestants (sans doute n’y avait-il pas assez de CRS pour sécuriser toute la largeur de la place).

À 18H, un impressionnant feu de poubelles a eu lieu au débouché de l’Avenue des États-Unis sur la place de Jaude.
De nombreux passants se mêlaient alors à quelques gilets jaunes et un nombre a priori très faible de casseurs. On trouvait pas mal d’enfants à vélo, à priori sans adultes avec eux.
Tout le monde a été chassé par de nouveaux tirs de lacrymogènes.

Lorsque les pompiers sont intervenus, ils ont été pris à parti par des casseurs (sans doute ceux qui démontait poteaux et grilles d’égout au coin de la rue des Minimes et tentaient de briser les vitre de l’ancien “Grand Hôtel”.
Une rapide intervention policière a permis l’intervention des pompiers, en déclenchant un nouveau mouvement de foule impressionnant sur la rue Blatin, cette fois.

C’est là que j’ai vu la majorité des derniers gilets jaunes (environ 150 à 200 je dirai) quitter les lieux, laissant les seuls casseurs face à la police.
Le temps de rejoindre l’autre extrémité de la place de Jaude, et la place était contrôlée par des policiers qui s’y déployaient, à 18H30.

La nuit tombait, les réverbères s’allumaient et la fin de cette longue journée était arrivée.

Ma vision des manifestants

Présent à côté des gilets jaunes dès le début du rassemblement, et pendant plus de 7 heures, je peux dire que la plupart d’entre eux n’avaient pas la volonté de casser ou de s’en prendre aux forces de l’ordre.
Ces faits sont ceux de quelques dizaines d’enragés seulement, qui ont une forte capacité de nuisance, et dont la plupart ne font même pas semblant d’endosser le gilet jaune, mais se déplacent en marge du cortège, par petits groupes vêtus de noir, attendant un moment propice pour passer à l’action.

Par contre, la colère exprimée, pendant l’attente place du 1er Mai, en pique-niquant ou durant la marche était vraiment très forte.
Le défiance vis-à-vis des élus est totale. Parler de haine envers le Président de la République n’est pas trop fort : entre le souhait de le voir “embousé” au salon de l’agriculture et le désir de le voir mourir, il y avait de tout dans les conversations, même si les slogans n’appellent eux qu’à sa démission.

Je n’ai d’ailleurs entendu aucune autre revendication que celle de la démission d’Emmanuel Macron.
Il fallait lire les pancartes pour voir évoqués le RIC, la fiscalité ou encore l’écologie.

Le manque flagrant d’organisation des manifestants me semble préjudiciable pour eux, et nuit au fiat de porter un discours construit et défendable fortement.
Après 3 mois de mobilisation, je m’étonne qu’aucune assemblée générale ne soit organisée pour enfin rédiger des revendications solides et fermes, reconnues par la majorité.

Le problème vient sans doute autant de l’énorme défiance contre tout système organisé, synonyme de captation du pouvoir par un petit nombre, pour les manifestants que des divergences de point de vue criantes entre les différents profils de gilets jaunes, aux sensibilités politiques très variées, même s’ils renient les partis.

A aucun moment je ne me suis fait passé pour un gilet jaune, je naviguais indifféremment des manifestants aux forces de l’ordre, sans aucun signe distinctif ni aucune protection.
Pas une seule fois je n’ai été pris à parti ou sommé de justifier ma présence.
À aucun moment je n’ai senti le moindre danger parmi les manifestants, très accueillants et bienveillants entre eux.
Le constat était bien entendu différent lorsque j’étais à côté de casseurs, sous la pression des policiers et des grenades lacrymogènes.

Ma vision des forces de l’ordre

Gendarmes et policiers étaient clairement très tendus.
Je suis allé chaque fois que je le pouvais à leur contact. J’ai fait quelques tentatives de dialogue, dans des moments calmes, mais toujours en vain.

Je n’ai pas été victime, ou assisté d’ailleurs, de dialogues impolis.
La plupart du temps, le discours ferme était accompagné de “s’il-vous-plaît”.

Chaque intervention, même violente, des forces de l’ordre que j’ai vu m’a semblé justifiée et répondait à une agression physique de manifestants.
Malheureusement, un ou deux individus suffisent parfois à faire gazer une foule de plusieurs centaines de personnes.

Lorsque je m’éloignait, je constatait systématiquement que des manifestants qui observaient de loin ne comprenaient pas les raisons des tirs de grenades, et accusaient la police de faire dans la provocation, voir de “chercher une guerre” (entendu tout au long de la journée, de nombreuses fois).

Je n’étais bien entendu pas partout et je n’ai pas tout vu.
je ne cherchais pas non plus à me placer en première ligne ou à me mettre en danger, mais j’étais souvent à 10/30 mètres des évènements, avec une bonne vision de la situation (ce qui m’a permis de goûter pour la première fois de ma vie à la saveur poivrée du gaz lacrymogène).

J’ai toutefois assisté à une scène qui m’a choquée, la seule de la journée, côté forces de l’ordre.
Un groupe de 8 policiers en civil évacuaient un individu menotté, de la place de Jaude à la place Gaillard en empruntant la rue du 11 Novembre.
Aucun d’eux n’était identifié comme policier (pas de brassard) et il se montraient agressifs avec les passants (3 gilets jaunes, quelques badauds, une dame avec sa fille).
Hurlement, matraque télescopique sortie et bonbonne lacrymogène dirigées vers les gens, alors que la rue était absolument calme, que personne ne les approchait.
Ils étaient visiblement très nerveux, mais sans que rien à ce moment-là ne le justifie. leur prisonnier était lui très calme, étrangement.
Chose surprenante, alors qu’ils invectivaient tout le monde, ils m’ont laissé rester derrière eux, et même m’approcher pour une photo sans réagir (je crois qu’ils ne m’ont pas bien vu, en fait).

Revus plus tard place Gaillard, je peux affirmer que ces policiers n’avaient aucun brassard.
J’ai vu une des policières demander à une de ses collègues si elle allait quitter les lieux et pouvait lui prêter son brassard… Mais celle-ci lui a répondu ne pas l’avoir avec elle.
Il me semble pourtant que son port est obligatoire lorsque les policiers en civil interviennent…

Quel bilan pour cette journée ?

La Préfecture a mis en ligne un communiqué (reproduit ci-dessous) qui tient lieu de bilan de cette journée.
Si on peut se réjouir que peu de personnes n’aient été blessées, il faut bien entendu regretter l’action des casseurs, qui venaient clairement chercher une confrontation violente avec la police, au détriment des gilets jaunes et au préjudice des commerçants impactés comme des citoyens dont les collectivités vont devoir remettre le domaine public en état.

Cependant, pour ce que j’en ai vu, on était loin de 500 “éléments violents”.
Je suis resté pendant plusieurs heures sur la place de Jaude et dans les rues environnantes, essayant de m’approcher autant que possible des évènements, pour mieux les relater.
Les casseurs que j’ai vu étaient souvent seuls, ou en groupe de 4 ou 5 personnes. Une fois, j’ai vu une vingtaine d’individus se liguer pour faire face aux policiers.
Même si plusieurs “points chauds” pouvaient bien entendu exister en même temps, je pense surtout que la Préfecture compte dans son communiqué les gilets jaunes qui faisaient “masse” sur la place de Jaude, sans pour autant provoquer ou caillasser la police, juste avec la volonté clairement exprimée de “rester sur place”.
D’ailleurs, même chez les casseurs, je n’ai pas entendu de volonté de se diriger vers la Préfecture (évitée d’ailleurs par le cortège). Les appels étaient plutôt dirigés contre la Banque de France de Chamalières. Mais la foule n’ayant jamais voulu s’y rendre, les casseurs ne pouvaient donc pas de cacher parmi elle pour attaquer (on se demande comment) ce bâtiment.

En fin de compte, il me semble que ce sont la rue du 11 Novembre et, dans une moindre mesure, l’Avenue des États-Unis qui ont le plus “souffert”, avec bien entendu la place de Jaude, surtout en toute fin de manifestation.

Ce ne sont qu’une minorité de commerces qui ont été visés, et la plupart ne déploreront que des vitrines brisées.
Il est a espérer que les coupables seront retrouvés et punis.
Un magasin de lingerie a cependant été saccagé. Un tweet de sa propriétaire laisse à voir que des casseurs ont pénétré à l’intérieur. Elle rappelle d’ailleurs n’avoir rien d’un grand groupe financier, étant un commerce indépendant de toute chaîne nationale.

Bon courage aux commerçants victimes, ainsi qu’aux employés municipaux et métropolitains chargés sur nettoyage et de la réparation des dégâts.

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