Population des communes auvergnates
L’INSEE vient récemment de dévoiler les chiffres officiels de la population française, valables pour l’année 2016 (il y a toujours un temps de calcul entre le recensement et les chiffres officiels).
Qu’en est-il de la population des communes auvergnates ?
La population globale
Près de la moitié des auvergnats vivent en fiat dans le Puy-de-Dôme.
Les autres départements apparaissent comme fort peu peuplés, en particulier le Cantal qui représente à peine plus de 10% des auvergnats et 0,22 % des français (là où l’Auvergne compte pour 2,05 % de la population nationale).
L’Auvergne n’est pas non plus une très grande composante de la région Auvergne-Rhône-Alpes : à peine 1 habitant sur 5 de la région se trouve en Auvergne.
Bien entendu, il ne faut pas oublier que de nombreux auvergnats vivent en-dehors de la région, à commencer par les célèbres auvergnats de Paris.
Répartition par commune
Je vous propose une petite carte qui montre la répartition de la population dans la région.
Attention, il ne s’agit pas de la densité de population, mais bien du nombre d’habitants dans chaque commune (seuls les habitants permanents sont comptabilisés, ce qui exclut par exemple les personnes ayant une forte attache avec la commune mais vivant ailleurs, comme un propriétaire qui vit en maison de retraite ou un étudiant rattaché au foyer de ses parents mais vivant dans une autre ville en période scolaire).
Sans surprise, les préfectures et sous-préfectures concentre les principaux bassins de vie de la région.
Quelques communes de 1000 à 5000 habitants parsèment aussi les grands espaces de nos départements mais on constate que les zones les plus difficiles d’accès (montagne) sont aussi les moins propices au développement de villes dépassant les 500 résidents.
3 zooms instructifs
Si la lecture de la carte est assez simple, je vous propose de faire un point sur 3 zones assez intéressantes.
Le (très) grand Clermont
L’aire urbaine de la capitale auvergnate s’étant bien au-delà de l’agglomération clermontoise.
Riom, l’ancienne concurrente économique, est évidemment incluse dans cette aire compte tenu de sa proximité immédiate avec la cité épiscopale puydomoise mais le lien est également quasiment continu jusqu’à Vichy au nord-est, Thiers à l’est et Issoire au sud.
On est là au cœur de l’habitat auvergnat moderne, qui concentre au moins le tiers de la population, débordant même de la plaine de Limagne qui offre un habitat si agréable et facile, comparé aux massifs montagneux.
La Haute-Loire
La capital de la Haute-Loire, le Puy-en-Velay, est certes la plus grande ville du département, mais c’est clairement entre Yssingeaux et Monistrol-sur-Loire, plus au nord, que l’on trouve les plus grosses communes locales, après le Puy.
Ceci explique sans doute pourquoi la population altiligérienne est si tournée vers la Loire, voir le lyonnais, bien plus proche que les bassins d’activités auvergnats.
On peut noter une exception avec la région de Brioude, clairement tournée vers Issoire et le grand Clermont.
Le Cézallier
Entre le Sancy et le Cantal, le Massif du Cézallier offre de magnifiques paysages que l’on pourrait qualifier de désertiques.
Et pour cause !
C’est ici que l’on trouve la commune la moins peuplée d’Auvergne : La Godivelle, qui compte 2 lacs et… 13 habitants recensés pour 2016.
Dire qu’on en dénombrait 305 en 1851.
C’est aussi dans ce coin de l’Auvergne que l’on compte la plus grosse concentration de communes de moins de 100 habitants, avec aussi la Margeride située un peu plus à l’est.
Vous pouvez retrouver les chiffres officiels annoncés par l’INSEE le 27 décembre 2018 ici : https://www.insee.fr/fr/statistiques/3677855.
Bougnat, tantôt râleur, tantôt content !