Élections départementales 2021
Je vous propose de retrouver ici les résultats, canton par canton, des élections départementales 2021 en Auvergne.
Pour chaque canton, je vous indique les résultats officiels, mais aussi les candidats élus dès le premier tour.
Après le second tour, je mettrais à jour cet article afin de refléter les résultats complets de l’élection.
Au sommaire :
- Carte des résultats définitifs (en cours)
- Analyse des résultats définitifs (à venir)
- Participation et abstention au 2nd tour
- Taux de participation à 18H (à venir)
- Carte des résultats du 1er tour
- Précisions sur les scores
- Analyse des résultats du 1er tour
- Participation et abstention au 1er tour
- Forces politiques en Auvergne
Carte des résultats définitifs (en cours)
• Passer la souris sur un canton pour en connaître le nom.
• Cliquer sur un canton pour voir les résultats issus du ministère de l’intérieur.
• La couleur d’un canton indique la tendance politique des élus (bleu = droite / rose = gauche / rouge = communistes).
• Les punaises marron indiquent les cantons où les élus ont été désignés dès le 1er tour.
Les photos des candidats sont majoritairement issues des documents de campagne.
Parfois de La Montagne, La Commère 43, Le Progrès, Zommdici.fr, festival-tatouage.com (Murat) ou de jnews-france.fr (St Flour 1).
Analyse des résultats définitifs
Dans l’Allier, département qui a souvent connu l’alternance, la droite renforce son ancrage avec 13 cantons gagnés sur 19.
Petite particularité, qui devient rare : un canton a été remporté par les communistes.
Dans le Cantal comme en Haute-Loire, la droite aura une majorité écrasante : seuls 4 opposants (2 cantons) représenteront la gauche dans chacun de ces départements.
Le véritable enjeu est l’influence à venir de Laurent Wauquiez, en particulier en Haute-Loire où la majorité départementale ne lui était pas totalement dévouée jusqu’à maintenant et où même ses camarades des Républicains dénoncent une volonté de main-mise totale.
Dans le Puy-de-Dôme, la future majorité s’annonce serrée, contrairement aux autres départements auvergnats.
Même si quelques binômes ne sont pas forcément très marqués politiquement, il semble bien que ce soit la droite qui va devoir désigner son ou sa président/e d’assemblée.
Reste à savoir qui sera désigné/e… Le sujet n’ayant pas été évoqué durant la campagne… Du moins pas sur la place publique !
Participation et abstention au 2nd tour
• Je préfère parler de la participation que de l’abstention.
• Les cantons en bleu ou rose sont ceux où il n’y a pas de second tour et dont les résultats sont déjà connus.
Taux de participation à 18H (à venir)
En attente des résultats définitifs…
Taux de participation à 17H
Alors que le taux de participation au niveau national s’établit à 27,89 % (en très légère hausse par rapport au premier tour), il n’y a pas vraiment de surprise en Auvergne, entre midi et 17H.
L’Allier (29,31 %) et le Puy-de-Dôme (24,99 %) restent à plus d’un électeur sur trois qui ne s’est pas encore déplacé, à une heure de la fermeture des bureaux.
Cantal (32,85 %) et Haute-Loire (31,76 %) font mieux… Mais quand même en-dessous du tiers des électeurs actifs, eux aussi.
Taux de participation à midi
Le taux national est de 12,66 % au niveau national.
Allier (14,43 %), Cantal (17,46 %) et Haute-Loire (14,44 %) sont au-dessus de la moyenne française (tous les cantons votent, au moins pour les régionales, même ceux où les candidats sont déjà élus pour les départementales).
Le Puy-de-Dôme (12,26 %) fait figure de mauvais élève, avec un taux de participation inférieur à la moyenne du pays.
Carte des résultats du 1er tour
• Passer la souris sur un canton pour en connaître le nom.
• Cliquer sur un canton pour voir les résultats issus du ministère de l’intérieur.
• Les cantons en couleur foncée sont ceux où les gagnants ont été élus dès le premier tour.
Précisions sur les scores
Pour gagner dès le 1er tour, il faut remplir 2 conditions :
• Remporter plus de 50% des votes exprimés.
• Avoir un nombre de voix supérieur ou égal à 25 % des inscrits sur la liste.
De ce fait, un binôme remportant plus de 50% des voix n’est pas forcément élus, si son score reste inférieur à 25 % des inscrits. Cette règle explique pourquoi des candidats très largement majoritaires devront tout de même affronter de nouveaux des adversaires dans le cadre du second tour.
Pour se présenter au second des élections départementales 2021, il faut :
• Soit faire partie des 2 listes arrivées en tête (peu importe le score).
• Soit avoir obtenu un nombre de voix équivalent à au moins 12,5 % des inscrits (ce qui est rendu difficile par l’abstention élevée).
Analyse des résultats du 1er tour
Les résultats de ces élections départementales 2021 sont disparates en Auvergne, et peuvent réserver quelques surprises.
Je vous propose un rapide retour, pour chaque département :
Dans l’Allier, le suspens reste de mise.
Ce département a changé 7 fois de majorité sous la 5ème République mais il semble possible pour la droite d’en conserver la présidence, au vu des premiers résultats… Même si rien n’est gagné.
Bastion de gauche jusqu’en 2015, partagé entre les socialistes et les communistes, le département est depuis dirigé par une union du centre et de la droite mais les résultats du premier tour marquent une grande disparité entre les cantons, avec une gauche très implantée dans certains cantons (Montluçon et nord-ouest du département) et une droite bien ancrée ailleurs (en particulier autour de Vichy).
Dans le Cantal, la droite est traditionnellement forte et devrait gagner de nouveau le département, comme en témoignent les élus désignés dès le premier tour.
Le président sortant (Olivier Faure) est réélu dès le premier tour et devrait logiquement conserver son poste.
Plusieurs candidats ayant dépassé les 50% des voix ne doivent leur ballotage au second tour qu’à la forte abstention.
La Haute-Loire est le département qui a vu le plus chuter le nombre de candidats depuis l’élection précédente, en 2015 : 2 fois moins de candidats, et plusieurs canton sans aucune opposition avec un seul binôme présent.
S’il ne fait pas de doute que la droite va conserver le département (de nombreux élus ayant gagné dès le premier tour), la question de la succession à Jean-Pierre Marcon est posée. Les analyste (et même les candidats de droite !) estiment que ce changement de présidence est l’occasion pour Laurent Wauquiez de placer des femmes et des hommes qui luis seront dévoués, dans une instance politique où son influence restait assez relative, alors qu’il “tient” la région, la ville du Puy-en-Velay et que de nombreux maires altiligériens lui sont inféodés.
Dans le Puy-de-Dôme, le président sortant ne se représente pas.
Jean-Yves Gouttebel, issu du parti socialiste mais exclu de celui-ci il y a plusieurs années, et s’étant fortement rapproché d’Emmanuel Macron depuis, n’a pas mis en avant d’éventuel successeur.
Au-delà de connaître le camp gagnant (la gauche a de bonne chances de se maintenir), c’est surtout la question de la future présidence du conseil départemental qui se pose… Et qui ne sera tranchée que lors du “troisième tour”, quand les conseillers élus désigneront leur président/e.
Participation et abstention au 1er tour
Alors que tout le monde parle des abstentionnistes, je préfère évoquer le taux de participation… Au final, ce n’est pas plus brillant, mais au moins, on parle plus de celles et ceux qui font vivre notre démocratie que des autres qui ont préféré profiter de leur dimanche (ou qui veulent marquer leur mécontentement dans un contexte ou le vote blanc n’est pas reconnu).
Comme on le voit, la participation est inférieure à 50% dans TOUS les cantons auvergnats.
Ce sont les départements ruraux du Cantal et de la Haute-Loire qui ont le plus mobilisé les électeurs, avec souvent une participation supérieure à 40 %.
Côté Allier et Puy-ce-Dôme, la disparité est nette entre zones urbaines et rurales. Là aussi, les citadins montrent le mauvais exemple, pendant que les ruraux font un peu mieux.
La palme de la plus forte participation revient aux cantons de Riom-ès-Montagne (Cantal) et des Gorges de l’Allier-Gévaudan (Haute-Loire), avec 46,99 % des électeurs qui se sont déplacés.
C’est le canton de Clermont-Ferrand-1 (Puy-de-Dôme) qui décroche la plus mauvaise place, avec seulement 1 électeur sur 5 qui s’est rendu aux urnes (20,38 %).
Forces politiques en Auvergne
À l’issue du 1er tour des élections départementales 2021, il est possible de faire un état des forces politiques en Auvergne, canton par canton.
Partout, on n’affiche que le score gagnant, laissant à penser que les électeurs sont homogènes dans un canton, alors que c’est rarement le cas.
Je vous propose donc une analyse basée sur les grandes forces politiques de notre pays.
Je fais volontairement le choix de ne pas raisonner par partis, car tous les candidats ne s’en réclamaient pas et que tous n’étaient d’ailleurs pas présents lors de ce scrutin cantonal.
Lecture des cartes :
Plus la couleur est intense, plus la tendance politique concernée est forte.
Il y a 10 nuances possibles + le blanc en cas d’absence de voix.
Communistes, France insoumise et extrême gauche
J’ai choisi de regrouper ces tendances, qui vont souvent regrouper des électeurs communs et ont montré par le passé leur capacité à s’unir, au moins au niveau national.
À part un solide bastion dans une partie de l’Allier, la gauche de la gauche est une force assez faible en Auvergne, même si quelques cantons font figure d’exception, en particulier dans les très droitiers Cantal et Haute-Loire.
La puissance réelle de cette force politique est en réalité un peu plus importante que ne le laisse paraître la carte, compte tenu de quelques alliances avec les autres partis de gauche, mais sans que cela ne change vraiment cet état des lieux.
Écologistes
J’ai choisi de ne prendre en compte ici que les candidats s’affichant exclusivement comme écologistes, donc pas dans des alliances avec le reste de la gauche, car cela me semble plus révélateur d’un vote vraiment orienté vers les valeurs écologistes, en priorité.
Les écologistes n’ont présenté que peu de candidats lors de ce scrutin, privilégiant des alliances de premier tour avec le reste de la gauche et, surtout, une candidature forte aux élections régionales.
Il en ressort une quasi-absence dans la région lors des résultats, ce qui peut surprendre dans une région rurale où les enjeux environnementaux sont prégnants… Peut-être aussi que les partis écologistes n’ont pas assez de membres et de forces vives pour assumer une présence large lors des élections locales.
Socialistes, radicaux de gauche et divers gauche
On retrouve ici la gauche modérée classique, mais aussi parfois des écologistes qui ont fait le choix de faire alliance avec le parti socialiste, dès le premier tour, par exemple.
Bastion de la gauche, même dans le très droitier Cantal, l’Auvergne voit cependant s’effriter la puissance des socialistes et de leurs alliés.
Le Puy-de-Dôme en vient à faire exception et la présence de gauche semble plutôt vouer à l’opposition dans le Cantal et même l’Allier.
Dans la Haute-Loire, la situation est plus tranchée : sans être absente, la gauche est ultra-minoritaire à l’échelle départementale et même totalement absente de la majorité des cantons.
La République en Marche et Modem
Cette carte prend en compte les candidats se réclamant de la majorité présidentielle et du macronisme.
À l’image de ce qui s’est passé au niveau national, les candidats soutenus par le Président de la République ont été étrillés en Auvergne.
On ne trouve que 5 cantons (2 dans l’Allier et 3 dans le Puy-de-Dôme) pour apporter des voix à des candidats macronistes… Ceux-ci étant de toute façon absents de l’immense majorité des cantons.
Centre, droite et divers droite
J’ai choisi de prendre en compte ici les candidats de droite, mais aussi les centristes qui ne se réclament pas comme macron-compatibles et ont donc plus généralement tendance à s’allier avec les Républicains ou l’UDI.
Je n’ai trouvé que 2 listes que je n’ai pas réussi à classer politiquement… Elles apparaissent ici en jaune, car elles m’ont semblé plus de droite que de gauche, et que la gauche était déjà bien représentée dans les cantons concernés (Pont-du-Château et Thiers), alors que la droite était absente.
Au-delà des départements du Cantal et de la Haute-Loire, acquis depuis toujours à la droite, on constate une forte implantation des Républicains et de l’UDI dans toute la région, sauf une partie du Puy-de-Dôme et 2 surprenant cantons altiligériens (Sainte-Florine et Emblavez-et-Meygal).
L’Allier a basculé à droite en 2015 et pourrait prolonger l’expérience à l’issue d’un second tour encore incertain.
Le Puy-de-Dôme smeble moins accessible, mais là aussi le second tour pourrait amerner des surprises, surtout en fonction de l’abstention et de la mobilisation des différents camps.
Rassemblement national et extrême droite
On retrouve ici les candidats lepénistes, comme ceux qui se réclament de l’extrême-droite sans pour autant avoir l’investiture du Rassemblement National.
Le Rassemblement National est désormais bien implanté dans le Puy-de-Dôme, où il obtient des voix dans tous les cantons, avec souvent des scores de 20 à 30 %.
Totalement absent du Cantal, il est aussi peu présent dans la Haute-Loire (hormis dans le canton d’Aurec-sur-Loire où il dépasse les 30%). On peut supposer que l’hégémonie de la droite traditionnelle, portée aussi par un discours très dur de Laurent Wauquiez, capte l’électorat.
L’est de l’Allier voit aussi une présence significative de l’extrême droite.
À noter : lorsqu’il n’y a pas de candidat de droite dans un canton, le score de l’extrême-droite atteint ou dépasse facilement les 30%.
Difficile de dire si les résultats de ces élections départementales 2021 sont transposables aux futures échéances, en particulier la présidentielle et les législatives de 2022.
Mais cet état des lieux donne quand même une bonne idée des forces en présence et des dynamiques locales sur nos territoires.
Bougnat, tantôt râleur, tantôt content !