Critique de Kaamelott : de Murol au bout du monde

Critique de Kaamelott : de Murol au bout du monde

20 juillet 2021 0 Par SuperBougnat

Après 6 saisons d’une série qui a marqué le paysage audiovisuel français (francophone, même !) dans les années 2000, et qui a continué depuis 12 ans d’être multi-rediffusée et – surtout – multi-visionnée, le génial Alexandre Astier a ENFIN réussi à sortir le premier film Kaamelott !
Je vous propose ici ma critique de Kaamelott Premier Volet, le début d’une trilogie au succès annoncé, garantie sans spoil.

Un film très attendu

C’est peu dire que le premier film Kaamelott était attendu !
Annoncé pour “bientôt” à la fin de la série, Alexandre Astier a voulu prendre le temps de faire autre chose, de tester la réalisation au cinéma, de se bonifier, tout simplement, en apprenant, encore et toujours.

De tristes histoires de droits (et donc de sous) ont également compliqué le calendrier, fut un temps…

Et puis, une fois le tournage venu, en 2019, tout semblait enfin bon !
Une date de sortie a été annoncée… Puis elle avait même était avancée de plusieurs semaines, à la grande joie des fans.

Et la malédiction est revenue : Covid-19, fermeture des cinémas, réouverture sous contrainte, re-fermeture…
Les dates ont changé, ont été repoussées…
Et, ENFIN, le film sort, ce mercredi 21 juillet 2021 !… Pile au moment de nouvelles contraintes sanitaires.

Tweet d'Alexandre Astier
Tweet d’Alexandre Astier, peu avant les premières séances

Sans attendre, je me suis précipité (parmi 200 000 autres fans) à l’une des avant-premières proposées dès le 19 juillet.
Et je vous raconte dans dans cette critique de Kaamelott, premier volet.

Un film (un peu) auvergnat

Quelques scènes de la série avaient déjà été tournées en Auvergne, aux Estables, pour la série.
Il s’agissait en particulier des scènes du rocher d’Excalibur, la légendaire épée du Roi de Logres, mais aussi quelques plans en forêt, dans la neige.

En toute logique, le même décor a été utilisé pour le film, et les pentes du Mezenc sont cette fois assez longuement présentées à l’écran, même si on ne voit pas tant que ça le secteur.

La vraie star auvergnate du film, c’est le château de Murol !

Le tournage, en 2019, avait était assez peu discret : tout le monde savait ce qui se tramait dans la mythique forteresse du Sancy, même si le rôle exact du château restait à définir… et je ne vais pas ici vous divulgâcher l’histoire : il faudra aller y voir par vous-même, au cinéma !

Château de Murol

Sachez toutefois que le château de Murol est très visible dans le film, à plusieurs reprises, de près, de loin et même de l’intérieur !
La basse-cours retrouve sa vocation potagère et les hautes murailles se voient confrontées à de puissantes armes de siège.
Sombre, puissant et inquiétant du haut de son promontoire, Murol convient parfaitement à l’occupant des lieux, dans le film.

Lieux de tournage en Auvergne :
Vous pouvez changer le fond de carte avec le bouton sur la gauche

Voir en plein écran

Bon, loin d’être seulement Auvergnat, le film a aussi été tourné dans le Pilat ou dans les studios de Lyon… Mais aussi dans le Sultana d’Oman pour de superbes scènes de désert et, je pense, en Bretagne, comme lors de la série.

Un film musical

Alexandre Astier a expliqué qu’il a d’abord écrit la musique du film, avant la trame de l’histoire, puis les dialogues, qui viennent finaliser l'(œuvre.
Il avait d’ailleurs recommandé à ses fans d’écouter l’album du film avant de venir le voir.

Pochette du disque de Kaamelott Premier Volet

Et, toujours sans rien dévoiler de l’histoire, je peux vous dire que ce film est à l’image d’un concert où la musique va crescendo !

Après une intro qui pose les nouveautés (personnages, paysages, situations) et permet à ceux qui ne connaissent pas la série d’entrer doucement dans son univers, le rythme s’accélère.

Dès son apparition, Arthur Pendragon nous montre qu’il n’a rien perdu du grand homme qu’il a toujours été.
D’ailleurs, le film nous en dit plus sur les origines de ce héros droit et chevaleresque, remontant encore plus loin dans le temps que ne l’avait fait la sixième saison de la série.

Petit à petit, les acolytes boiteux, du sanglier des Cornouailles et de son ennemi Lancelot du Lac font leur apparition, à l’image d’instruments bien connus qui rejoindraient la symphonie en cours, venant jouer leur partition sur un air à la fois connu et renouvelé.

La fin de la série l’avait annoncé : dans ce film, Arthur redevient un héros.
Pourtant, après 10 ans de fuite, il ne se montre pas plus enthousiaste que lors de sa fuite de Kaamelott, et il faudra bien des arguments – ou un détail essentiel – pour lui faire reprendre son rang.

Sans surprise, c’est en apothéose que ce concert à la fois visuel, auditif (musique comme dialogues) et scénique se termine !… Et la musique prend une place d’importance dans le scénario et la reconquête annoncée du trône par Arthur.
Enfin… se termine… il y a bien une petite musique lancinante sur la fin, qui nous promet un avenir encore plein d’aventures, dans la quête du Graal.

Un film enthousiasmant

Vous l’aurez compris, j’ai vraiment beaucoup aimé le film !

Dans la droite ligne des dernières saisons de la série, il étoffe un univers riche et sombre, tout en nous dévoilant un peu plus de la jeunesse du héros, de ses racines et de ses motivations.

Les personnages emblématiques de la série sont (presque) tous là (oui, il y en a un que je n’ai pas du tout vu).
Le temps a passé, et il a marqué aussi bien les acteurs que leurs personnages, qui ont gagné en maturité, sans rien perdre de leurs caractères profonds (ou de leurs répliques cultes).

Alexandre Astier nous offre ici un peu de “fan service”, mais sans sombrer dans la facilité en multipliant à l’envie les clins d’yeux à la série : il construit un nouveau chapitre de la saga Kaamelott.

Si le début pourra sembler un peu lent, je pense au contraire qu’il participe totalement de la montée en puissance du film, de l’histoire et de la reconquête de Kaamelott par la résistance à Lancelot et ses sbires.

J’aurais sans problème aimé une heure de plus à ce film, déjà dense…
Sans doute que celle-ci aurait permis de nous montrer plus de détails de passages qui sont traités par des ellipses temporelles. Mais, d’un autre côté, ces scènes supplémentaires auraient été avant tout prétextes à de multiples gags, à l’image des débuts de la série, et auraient peut-être nuit au côté épique du film et de la trilogie naissante.

En résumé de cette critique de Kaamelott, je vous invite franchement à aller voir ce film, et sur grand écran !
Pour ma part… Il est évident que je vais y retourner, aussi sûr que j’ai vu à de nombreuses reprises la série.

Affiche du film
L’affiche du film

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